En publiant cet ouvrage, nous avons le sentiment d'avoir contribué à réparer un oubli inexplicable: faire état, entre autres, de l'œuvre monumentale de ce Bonifacien dont la renommée avait franchi les frontières de la France, mais aussi celles de l'Europe entière pour se répandre aux Etats-Unis.
Nous avons tenté de réparer ce qui nous apparaissait aussi comme une véritable «injustice». Nous l'avons fait, à notre manière, en nous aidant de nos archives personnelles, des renseignements glanés ici et là, en nous plongeant dans la lecture de quelques-unes de ses œuvres, heureusement traduites en français, et en recherchant à l'aide de cet outil moderne qu'est Internet, devenu si utile, les informations qui se rapportaient à Zigliara. Nous avons aussi compulsé l'état-civil de la mairie, les registres de baptêmes, ceux des décès, des mariages. Nous avons enfin recherché le moindre indice, le moindre écrit pouvant nous conduire à celui qui fut qualifié de «beau fleuron du christianisme bonifacien» (François Maestroni, archiprêtre de la cathédrale d'Ajaccio) tout en lançant simultanément des recherches en Corse, dans l'hexagone, à Rome aussi, bien entendu.
Nous pensons avoir réussi à apporter, au moins, l'essentiel sur ce cardinal, né à Bonifacio, où il fut l'aîné d'une nombreuse fratrie. Son père, François Zigliara, était marin-pêcheur, et sa mère, Marie-Magdeleine Costa, ménagère d'abord, petite commerçante ensuite, vendait du sel au détail dans une grotte du quartier de la Marine.
Nul ne pensait alors que cet enfant, certes appliqué et studieux, qui servait la messe en l'église Saint-Erasme et qui écoutait attentivement les sermons, allait devenir, plus tard, une des gloires de l'Eglise.
Le travail de compilation, la mise en ordre d'une nécessaire chronologie, le recueil de témoignages n'ont pas toujours été aisés à effectuer. La vie du cardinal que nous retraçons n'a pas pour but de parvenir à une certaine exhaustivité, par ailleurs bien difficile à atteindre, mais de montrer seulement les faits les plus importants de son parcours depuis Bonifacio jusqu'à Rome où, dominicain, il prit le nom de Thomas-Marie, ainsi que son action en vue de faire mieux connaître la doctrine thomiste.
Tel qu'il vous est présenté et aussi imparfait soit-il, ce document aura en tout cas le mérite d'exister, car c'est le premier consacré à ce prélat bonifacien ; et aussi d'avoir une certaine utilité, ne fût-ce qu'en vue d'une meilleure connaissance de tous ces personnages du passé, enfants de Bonifacio qui, comme le cardinal Thomas-Marie Zigliara, ont contribué à conserver en chacun de nous une fierté bien légitime d'appartenir à cette communauté.
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*Depuis la publication de cet ouvrage, un sixième cardinal corse, Monseigneur Mamberti, a été créé par le pape François[/
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canonici, Posté le mercredi 07 septembre 2022 12:33
Visiteur a écrit : "
"Le renseignement a été donné par mail. Amitiés