L'Exécution de Louis XVI : Un Bonifacien (Antoine Constantini) s'y trouvait, en armes...

LE BONIFACIEN CONSTANTINI ASSISTAIT A L'EXECUTION DE LOUIS XVI
(Court extrait de l'ouvrage consacré à ce personnage. Chapitre 12)
“Le 20 janvier, je me trouvais dans une maison avec le député Garnier ; je l'accompagnais à 9 heures du soir jusqu'à la porte de la Société des Jacobins. Chemin faisant, il me témoigna quelque inquiétude sur la mort du tyran Capet qui devait avoir lieu le lendemain. Je l'engageai à ne pas perdre courage et l'assurais que les bons patriotes périraient plutôt avec les bons députés de la Convention nationale que de souffrir des obstacles à l'exécution décrétée.
Constantini, après avoir “remonté le moral”de ce député, se rendit à sa section : “J'y passai la nuit avec les citoyens du bataillon, sous les armes. Le lendemain, nous prêtâmes force à la loi pour son accomplissement qui, grâce à la Liberté, eut lieu sur la place de la Révolution, sans aucun mouvement dangereux pour la chose publique ; elle eût même lieu avec la dignité d'un peuple libre et
républicain.”
Constantini, place de la Révolution (aujourd'hui place de la Concorde) a-t-il entendu le roi prononcer, juste avant sa mort, cette phrase: “Peuple, je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France !”.
Il est vrai que les cris et les tambours ont dû rendre inaudibles la voix de Louis XVI au public le plus éloigné de l'échafaud.
En résumé, Antoine Constantini s'est trouvé dans toutes les circonstances où un homme avait l'occasion de prouver son patriotisme (...)
Auteur du projet d'attaque contre la Maddalena en 1793,membre du Club des Jacobins,il écrit et parle beaucoup.Il a aussi le goût des voyages et fait commerce, “dans l'intérêt de la République”, à travers toute l'Europe.
Lieutenant de la “Halle aux Blés” de Paris, il assistera, en armes, à l'exécution de Louis XVI aux pieds duquel il s'était jeté quelques années auparavant.En septembre 1793,emprisonné comme suspect d'être resté
fidèle à Pascal Paoli (qu'il avait pourtant renié), il sauvera sa tête sous la Terreur.
On suivra avec intérêt son action en qualité de maire de Bonifacio (1801- 1802),période riche en événements où,“il prenait aux riches pour donner aux pauvres”.
A Bonifacio,on ne sait même pas ce qu'il est devenu après son passage à la mairie.Dans la ville qui l'a vu naître, il demeure un“illustre inconnu”...
Mystérieusement disparu,noyé dans le passé...
(Pour en savoir plus : lire l'ouvrage historique "Le Bonifacien Antoine Constantini, député extraordinaire sous la révolution française". François Canonici. Stamperia. Vente en librairie et chez l'auteur).
canonici, Posté le mardi 26 avril 2011 09:53
muriel a écrit : " "
L'ouvrage sur "Le Bonifacien Antoine Constantini, député extraordinaire sous la révolution française" (éditions A Stampéria) et dont je suis l'auteur est paru fin 2008.
Cordialement
François Canonici