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LE BLOG DES BONIFACIENS ET AMIS DE BONIFACIO

Photo de canonici

canonici

Description :

(La photo aérienne de présentation est de Jean-François Poggi)

POUR MIEUX CONNAITRE (ET AIMER) BONIFACIO :
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SES TRADITIONS (NOMBREUSES)
SES ANECDOTES (SAVOUREUSES)
PHOTOS ANCIENNES ET NOUVELLES
RECITS INEDITS
HUMEUR DU JOUR (EVENTUELLEMENT)
REPONSE AUX QUESTIONS POSEES ETC.


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PHOTOS: IL EST RAPPELE QU'IL EST INTERDIT DE COPIER LES PHOTOS ET TEXTES DE CE BLOG SANS L'AUTORISATION DU RESPONSABLE;
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LES ARMOIRIES DES PORTAILS DE BONIFACIO : LES SALINERI

align=justify]Les armoiries des Salineri au-dessus des entrées de deux immeubles de la rue St Dominique. A noter que la façade qui figure sur un des blasons n'est pas celle d'une église de Bonifacio, mais plus vraisemblablement celle d'une église de la Riviera italienne dont la famille était originaire Cervo, peut-être. (Photos F.C)

D'IMPORTANTS EXPLOITANTS DE SEL AU XIII° SIECLE

LES ARMOIRIES DE LA MAISON SALINERI, RUE SAINT DOMINIQUE

Rue Saint Dominique deux façades d'immeubles (Nos 10 et 12) portent de très belles armoiries de la famille Salineri. Cette dernière est très souvent mentionnée dans les documents du Moyen-Age. Comme son nom l'indique (Salineri, "i Salineri" ceux qui exploitent le sel), elle faisait le commerce du sel, exploitant les salines de Sperone et de Sant'Amanza. Voici quelques extraits d'actes passés en 1238 : "Raimondo Salinerio riceve da Guglielmo... Tanto per cui darà 100 mine di sale per le feste di Pasqua del Signore..." ; ou encore, en 1286 : "Raimondino Salinerio e Simone Salinerio vendono a Buonsignore Cafaraino (...) Mine tremila di sale a misura di Genova a soldi uno pè mina da conségnare : "In rivam Speroni seu apud riva Sancte Amancie ad marinam....". En 1287, Raimondus Salinerius promet de vendre l'intégralité de sa récolte de sel de Sperone a Johani Bechorubeo... En octobre 1298, le même Raimondus Salineri, décidément très entreprenant, veut acheter des terres à l'Araguina, à l'Arinella, à Linguella. Comme il ne dispose pas, semble-t-il, de la totalité des sommes nécessaires à cet achat, il offre en gage tout le sel qu'il détient dans les Salines de Sperone. Puis, toujours la même année, il se ravise et finit par vendre, au Génois Simone Macia, "duemila mine di sale che ha nelle saline nel luogo detto ad speronum...". Deux mille mines de sel ! C'est dire si la production pouvait être importante assurant à ces familles exploitantes de confortables revenus.
Les Salineri étaient une famille très en vue. Il existe sur la route de Cala-Longa, non loin de Casila, une ancienne tour dite "des Salineri" (propriété privée). Plus tard, l'un des descendants de cette famille, fut premier juge royal à la cour (Sartène-Bonifacio). Il s'agit de Augustin (de) Salineri (inhumé à Saint Dominique, dalle commémorative). Il épousa Adélaïde Pietri, directrice des Postes en 1851 à Bonifacio.

Le sel de Bonifacio : d'excellente qualité


Au XIII° siècle, le sel de Bonifacio était un des plus réputés de la Méditerranée. Il constituait, à cette époque, un des principaux produits d'exportation. Il servait aussi à l'échange vers Naples en contrepartie du vin, et au salage de la viande, du poisson mais aussi des fromages en provenance de Sardaigne, en vue de leur exportation vers Gênes. Contrairement à ce qu'il est souvent avancé, si les Génois ordonnèrent la destruction des Salines, ce n'était pas uniquement "parce qu'ils étaient jaloux de la qualité du sel exploité en Corse" mais bien parce que lesdites salines étaient trop dispersées et donc difficiles à surveiller. Il fallait aussi éviter la contrebande en raison du prix du sel corse inférieur à celui pratiqué en Ligurie. Pour de multiples raisons, les Génois estimaient qu'il était plus facile de contrôler quelques ports par où arriverait le sel importé. Aussi préférèrent-ils détruire les structures existantes ("Elles furent mises sens dessus dessous pour empêcher quiconque de les restaurer facilement"). A Bonifacio, on commence à évoquer ce problème dès 1560. Malgré les compensations financières pour perte d'exploitation accordées par Gênes, les protestations sont grandes et l'on dénonce le mauvais coup porté au commerce et aux avantages d'une population pourtant si attachée à la mère-patrie. Il semble toutefois que les salines de Sant'Amanza aient continué à fonctionner tant bien que mal jusqu'en 1700 ou peut-être un peu avant.
Dans un rapport (fin 18° siècle) sur les salines disparues un siècle avant, on peut lire "le fond de l'étang de Sant'Amanza, où les tables saunantes étoient, étoit encore pavé" (Il pourrait sans doute être intéressant d'entreprendre, si cela est encore possible, quelques petits sondages près des canaux encore décelables pour s'en assurer.
).

François CANONICI
12
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#Posté le lundi 26 octobre 2009 05:56

  • Commentaires

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jibé, Posté le jeudi 29 octobre 2009 06:21

Je rebondis sur l'excellente documentation, fournie sur les mesures, par Mathias que je félicite pour son travail .La découverte est très interessante, et ,en même temps , on se félicite de ne plus les utiliser, en raison, notamment des énormes inconvénients qu'elles représentaient. C'est ainsi que des unités portant le même nom, variaient d'une région à l'autre et que les subdivisions des différentes mesures n'étaient pas décimales.La Révolution Française, par la création qu'elle fit du Système métrique, allait mettre de l'ordre dans tout cela en uniformisant des disparités qui compliquaient considérablement les échanges commerciaux ;. Un système tellement ...."révolutionnaire " que , très rapidement la plupart des pays du Monde allaient l'adopter , à l'exception de quelques irréductibles, notamment les Britanniques qui, de nos jours encore continuent de se cramponner à leur système complètement obsolète , en dépit de quelques concessions consenties du bout des lèvres .Un jour viendra, où ils finiront par mettre leur "pouce " à ....l'index .!!!


canonici, Posté le mercredi 28 octobre 2009 05:29

Bonjour Annie
Moi ausi j'ai retrouvé ton blog avec plaisir !
FC


annie24dec, Posté le mardi 27 octobre 2009 17:38

c'est avec plaisir que je retrouve ce blog riche en explication sur l'histoire de Bonifacio
Le sel a toujours tenu partout en Europe une grande place dans l'histoire économique autant en monnaie d'échange que comme base d'imposition ...


revedete2009, Posté le mardi 27 octobre 2009 17:01

bonsoir, je commence votre blog, les commentaires sont aussi intéressants que les articles merci à mathias, trés documenté,


canonici, Posté le mardi 27 octobre 2009 12:16

Bonjour
Merci pour l'intérêt que tu portes au passé de notre vieille et petite cité
Amitiés


VUESDEMARSEILLE, Posté le mardi 27 octobre 2009 12:12

un retour dans le passé avec de trés belles armoiries ,pour une famille les Salineri , qui exploités et vendaient du sel , avec ton passionnant article nous remontons à plus de 770 ans en arrière , dans les années 1238 , que de chemins parcourus depuis , bravo pour cet article aussi Amicale pensée


canonici, Posté le mardi 27 octobre 2009 08:16

Bonjour Mathias
Intéressant et...complet !
Cordialement


Mathias, Posté le mardi 27 octobre 2009 06:22

Bonjour Mr Canonici,

Il me semble qu'au fil de vos articles, vous aviez dèjà évoqué les correspondances actuelles des différentes mesures utilisés par nos ancêtres. A la relecture de cette page sur les Salinieri, j'ai voulu en savoir plus sur la "mina" et autres unités. Et voici ce que j'ai trouvé :

ESSAI SUR LES ANCIENNES UNITES DE MESURE
UTILISEES EN CORSE AVANT L’ADOPTION DU SYSTEME METRIQUE
ANTON DUMENICU MONTI
ADECEC CERVIONI 1982

Voici le lien de l'article complet pour nos amis :

http://www.adecec.net/adecec-net/parutions/pdf/anciennesmesures.pdf

Et ci-après, un passage de cette trés intéréssante étude :

VII. UNITES DE CAPACITE
A. Pour les matières sèches
Dans le système de mesures pour les matières sèches (céréales, châtaignes, haricots, fèves, noix,
amandes, lupins, olives, sel, chaux, charbon…) régnait la plus grande confusion malgré l’existence
d’un instrument de mesure de base, généralement de forme cylindrique : u bacinu. « Le Bazin est la
mesure ordinaire de toute l’Isle, mais plus ou moins grande suivant les différents Païs ou Juridictions »
(Histoire de l’isle de Corse, Nancy 1768).
Très tôt la République de Gênes tenta une codification et l’introduction de ses propres mesures, tout
au moins dans les villes qu’elle contrôlait. Cela ne fit qu’augmenter la confusion. On vit apparaître le
bacino maggiore et le bacino minore, les mesures all’antica et les mesures riformate. D’ailleurs
l’Office de Corse prend des décisions contradictoires. En 1583, les mesure génoises sont imposées car
il faut que les sudditti vivino e stiino con la medesima misura e peso del suo Prencipe (LIB p. 92).
L’année suivante, il consent que, dans toute l’île, les poids et mesures reviennent au solito antico (LIB
p. 100).
Autre complication, les mesures faites avec le bacinu sont de deux sortes :
- à rughja para, ou à stavellu, ou a raso,
- à rughja tonda, ou a colmo.
Dans le premier cas, la capacité du bacinu s’arrête au bord supérieur. La rasatura s’obtient sur l’aire
avec un stavellu du joug, ailleurs avec une quelconque règle droite.
Dans le second cas, on met dans le bacinu autant de matière qu’il peut en contenir, celle-ci formant
un cône renversé au-dessus du bord supérieur. Généralement les mesures étaient « combles », sauf pour
les céréales, mais cela n’était pas une règle.
La République de Gênes encouragea les communautés à importer des bacini en bronze, bien
entendu a spese del Comune. Les mesures en bois devaient avoir le bord supérieur cerclé de fer. Elles
étaient contrôlées par les vérificateurs aux frais des propriétaires. Le manque de gratuité fut un obstacle
à l’unification.
Dans les relations commerciales entre individus, les mesures étaient faites avec le bacinu du
vendeur. Dans un acte de 1535 du notaire Santulino du Campulori (Arch. dép.) il est précisé que le blé
a été mesuré a lu bacino di Agustino… a la rugia tonda.
Dans les Statuti, Capituli et Ordinazione » que les Corses avaient fait approuver en 1468 Galeazzo
Sforza, duc de Milan, on lit : che lo bacino di terra comune sia tutto ad una misura, et sia a lo bacino
antico di messer Joanni, reserbato la Balagna (Hist. de FILIPPINI, t.II, appendice I, p. XVI, par
GREGORJ).
Aux XIXe et XXe s. le mot bacinu fut conservé pour désigner le décalitre.
Le 25.12.1835, le Conseil municipal de Cervioni vote une somme de 10F pour la confection d’un
décalitre et d’un demi-décalite, « le boisseau et le demi-boisseau étant supprimés par l’arrêté de
Préfecture du 14.6.1834 ».
1. Le bacinu est donc l’unité principale de mesure des capacités pour les matières sèches. Des
recherches pour traduire sa contenance en litres ont donné des résultats très différents selon les régions
ou les auteurs :
Aiacciu : 9,145 l (NOB, ROB, MAU, FOR).
Bastia : 8,4473 l (NOB), 7,397 (MAU, FOR).
Corti : 7,9419 l (NOB).
Sartè : 10,0233 (NOB, MAU).
Bonifaziu : 9,045 l (MAU, FOR).
Vivariu : 13,06 (ROB). Pour établir son calcul, ROBIQUET utilise l’indication selon laquelle un
bacinu pesait 30 livres de Gênes et prend 0,75 comme densité du blé. En 1835, la douane de Cervioni
saisit 14,08 hl de blé froment pesant 1141 kg, ce qui donne 0,81 pour densité (JUS).
CAS dit que le blé pèse 11,5 livres de marc à Calvi, Balagna, 12,5 à Bastia, Aleria, Corti, Capicorsu
et Nebbiu, 14 à Aiacciu, 19 à Vicu et Sartè. En utilisant 0,81 comme densité, on a les contenances
suivantes : 6,95 l - 7,55 - 8,46 - 11,48.
A San Ghjuglianu en 1801 (ELE), le maire dit que le bacinu pèse 18 livres de Gênes, ce qui ferait
une contenance de 7,25 l.
Pour le maire de Cervioni, à la même date (ELE), le bacinu pèse 20 livres de Gênes ou 14 ,5 de
France, ce qui ferait 8 l et 8,76 l.
Toujours à Cervioni, en 1840 (JUS), le juge de paix évalue à 9 kg un « bagin » et demi de blé, ce
qui fait le bacinu à 7,4 l.
Pour le sel, il semble que l’on ait adopté assez tôt la pesée. En 1659, les autorités génoises
établissent la correspondance suivante (LIB p.402) : 20 bacini de sel = 453 libbre. En prenant 2,17 pour
densité, on a un bacinu de 3,4 l.
2. Le mezinu = 6 bacini.
3. Le staru ou staiu = 12 bacini (JAU, JUS, MAU).
Au Campulori, le staru était aussi appelé soma (ELE). Dans le Capicorsu, le stajo devait valoir 87 à
88 l (MAR). En Toscane, un staio de blé valait 24 l.
4. La mina ou mena. CAV, utilisant les « Tavole di ragguaglio dei pesi e delle misure in uso nelle
varie Provincie del Regno » (Roma 1877), donne 29,13295 l pour le contenu de secchia de La Spezia et
précise qu’elle était la quatrième partie de la mina genovese. Celle-ci valait donc 116,5318 l. Elle était
divisée en qurtini, staja, quarte et gombette (96 dans une mina).
En 1581, après que les autorités génoises aient voulu imposer des unités inférieures à celle utilisées
en Corse, la mina de blé était comptée 16 bacini.
En 1659 ou 1660, les mêmes autorités faisaient correspondre la mina de sel à 20 bacini de 22 libbre
7 once, ce qui donne une mina de 70 l. Les unités pour le sel étaient plus petites que celles pour les
céréales. Cela est confirmé par la correspondance des Agents de France à Gênes (in BSSHNC). En
1737, la mina de sel pesait 450 livres de Gênes à Aiacciu et 312 à Bastia, ce qui donne environ 67,7 l et
46,9 l.
En 1730, d’après le gouverneur Felice Pinelli (« Relazione dei tumulti di Corsica… », Santelli ed.,
Bastia 1854, p.44), il fallait 14 à 15 bacini de Corse pour faire une mina de Gênes.
En 1759, JAU écrit : « La mine est omposée de 14 bazins et le star de 12 ».
MAU donne à la mina une contenance de 15 bacini et une valeur de 110,955 l.
MAR. D’ap. ROB, prende en compte le même nombre de bacini, mais une valeur de 108,545 l.
Noté : un spurtellu de castagne, una cofa di calcina spinta, una lenzulata di paglia, una barcata di
petre, una saccata di sugu, un ditale di grana (de ver à soie).
5. « M’accintolono l’altr’anno un pollone
« Ch’era lo meglio di quanti n’avea :
« Era assatoghju, e pieno un capparone
« Ogn’anno di castagne ci cogliea ». (« Ottave giocose » di prete Guglielmo ANGELI delle Piazzole
d’Orezza, publiées par Regolo CARLOTTI in « Trè novelle morali tratte dalla storia patria », tip.
Fabiani, Bastia 1835). Carlotti dit que le capperone était un gobelet fait de deux feuilles de lapazzo
(rumex, patience, appelé aussi romice) contenant trois manciate de châtaignes fraîches.

Voici aussi une trés intéressante mise au point (dans la même étude) sur les mesures faites avec les mains, les pieds et les jambes :

I. UN MERVEILLEUX INSTRUMENT DE MESURE : LA MAIN
Mesurer c’est évaluer une quantité en la comparant avec une quantité de même espèce dite unité de
mesure. Pour matérialiser les unités, les hommes ont d’abord utilisé le corps humain, puis ils ont
fabriqué des instruments de mesures.
Le palmu est la plus grande longueur matérialisée avec une main. C’est la distance entre l’extrémité
du pouce et l’extrémité de l’auriculaire en position écartée.
Le palmu des couturières, utilisé pour mesurer les lignes courbes, le tour de taille par exemple, est le
même que le précédent, mais avec l’index, le majeur et l’annulaire repliés (d’ap. R. PECQUEUX
BARBONI).
Un palmu grande est obtenu en ajoutant au palmu la longueur de la phalangine du pouce. Un simple
mouvement de bascule sur l’extrémité du pouce permet cette addition.
Le scumessu est la distance entre les extrémités du pouce et de l’index en position écartée. Elle vaut
environ les 4/5 du palmu. C’est l’espacement employé dans la plantation des ails. C’est aussi, à
Cervioni, le diamètre d’ouverture du moule à fromage (fattoghja), le diamètre de base étant la distance
entre l’extrémité de l’index en position tendue et l’extrémité du majeur en position repliée. La
profondeur du moule est obtenue entre le majeur et l’index en position tendue.
Le massumè ou sussumè est la plus grande longueur obtenue en tendant le pouce
perpendiculairement à l’avant-bras et en repliant les quatre autres doigts. Elle va de l’extrémité du
pouce au métacarpien de l’auriculaire.
Le pouce (u ditone) est utilisé pour des mesures dans sa longueur et dans sa largeur. Sa phalangine
permettait, par ex., de régler la largeur des plis en couture. Les quatre autres doigts étaient parfois
utilisés dans le sens de la longueur, mais surtout dans le sens de la largeur. On a ainsi des mesures, de
2, 3 et 4 doigts.
La manciata est la quantité la plus grande que peuvent contenir les deux mains faisant cuvette. La
manata est la contenance d’une main faisant cuvette. Le pugnu est la contenance de la main fermée.
Ces volumes variaient certes d’un individu à un autre, mais une personne pouvait arriver à une grande
précision dans la répétition du geste. C’est ainsi que les femmes qui utilisaient le sel à manate pour les
salaisons, réussissaient à conserver le même goût à la charcuterie d’une année sur l’autre pendant toute
une vie. J’ai connu un joueur de cartes, grand tricheur il est vrai, plonger la main dans un sac de
haricots, en retirer une poignée (un pugnu) et être capable de donner le nombre de graines à une ou
deux unités près.
Le mannellu est la quantité de tiges de céréales que la main peut retenir pendant la moisson. Les
mannelli sont assemblés pour former une mannella (gerbe, ou botte).
Lorsqu’on semait le lin à la volée, il fallait que la graine soit bien répartie, ni trop dense, ni trop
clairsemée. La densité était évaluée sur la pulpe du pouce : le pouce, appliqué sur le sol, accrochait une
quantité de graines que l’on évaluait.
II. LES BRAS ET LES JAMBES
Le bras (bracciu) est la distance entre l’extrémité des doigts et le moignon de l’épaule. On utilise
aussi la distance entre l’extrémité des doigts et le moignon de l’épaule opposée, le bras étant
horizontal ; ou encore, la distance entre les extrémités des doigts des deux mains, les bras étant disposés
horizontalement.
Le pas (passu) peut être considéré comme une mesure éminemment élastique. Cependant, j’ai connu
des personnes sachant régler leur pas de façon à obtenir le mètre avec une grande approximation.
La palanca, ou palancata, est la distance obtenue en faisant le pas le plus long possible
(FALCUCCI). On trouve le mot dans un texte récent :
« Cusì à u passu di a furmicula
À trè palanche di quelle chjappe
Toccu à Fasgianu a cimicicula
Perchè Maria n’ùn s’achjappe ».
(TIRENU : Ghjuvan Paulu LANFRANCHI, Ms

Pour ma part, j'ai encore le souvenir d'oncles, de tantes ou de grand-parents, qui au 20 éme siécle (et même encore ce matin pour mes parents), parlait en "palmi", en "manaï" ou en "ditti".

A prestu.


canonici, Posté le lundi 26 octobre 2009 11:15

Bonjour Claude
Ce nom designait selon toute vraisemblance le métier exercé par la famille Salineri. Il en existait d'ailleurs plusieurs dizaines du genre, au XIII° siècle notamment, comme le démontrent les actes des notaires. comme les Salineri, les Pellipario (marchands de peaux ou tanneurs), Maciae (Boucher), murator (maçpn), capellanus (chapeaux), barberis (barbier); Pignatarius (chaudronnier probablement) , Barilarius (tonnelier) etc. etc.
Cordialement


canonici, Posté le lundi 26 octobre 2009 11:07

Bonjour Mathias,
Dans des documents (actes natariés etc...) du XIII° siècle presque tous les noms de famille désignent des corps de métiers : Salineri; Balestieri, Pellipario etc.
Amitiés


Mathias, Posté le lundi 26 octobre 2009 09:18

Bonjour Mr Canonici,

Cet article est trés intéressant. On n'y voit au surplus, la relation évidente entre une activité et un nom de famille officiel. D'où ma question, avez vous déjà, dans vos recherches, trouvez le moment où un individu changeait de nom dans un acte officiel en se servant désormais du surnom ou du nom d'usage que lui donnait les habitants ou ces proches, à cause de ses habitudes, de son activité ou autres?...


Claude, Posté le lundi 26 octobre 2009 09:03

Bonjour François,

Ce nom de Salineri, salinerio ou Salinerius était-il leur vrai patronime ou un surnom donné en fonction de leur activité qui est devenu leur nom?


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