Selon la légende, on raconte que les "pristaticci" sont nés de la querelle entre mars et un berger qui se moquait du mois de mars sur le point de s'achever. Elle est connue dans d'autres régions et dans d'autres pays mais surtout dans le midi de la France.
Voici une des nombreuses versions du texte de cette dispute (traduites de la langue corse". Le berger disait à mars: "Mars crasseux, mal fichu, fils de "gros zizi", j'ai des agneaux aussi grands que des moutons, des fromages aussi gros que des rochers et des "brocci" aussi grands qu'un panier (qu'une corbeille)".
C'est alors que mars, vexé par celui qui, visiblement lui racontait des sornettes pour se moquer de lui, décida de se venger et demanda au mois d'avril:
Avril lui répondit:
"Je t'en prête un, je t'en prête deux, je t'en prête trois, mais le premier (avril) je le garde pour moi".
Mais avril, bêtement, finit par lui en prêter huit.
La dispute en langue corse.: Le berger dit à mars: "Marzu catarzu, fiddolu di Minchjo, aghu l'agneddi tamant'è munto, aghju li casji tamant'è canto, aghju li brocci tamant'è spurto".
Le mois de mars au mois d'avril : "Aprili gentili, prestami dui di. Incu unu ch'è aghju, faraghju penta u falzu picuraghju".
Réponse du mois d'avril : "Ti ni prestu unu, ti ni prestu dui, ti ni prestu trè, ma u primu u tengu pa mè".
Il se peut que le berger, au lieu de dire "marzu catarzu" (mars le crasseux, l'ordure) n'aurait en définitive dit que "marzu u terzu" (mars le troisième... (mois de l'année).
Au sujet du terme "fiddolu di Minchjone" (fils de "gros zizi" ?) Il faut sans doute ne pas écarter l'idée d'une déformation linguistique partant du mot "pilinghjone" et surtout "pillione" synonyme "d'arghetu" le mâle de la muvra (mouflon femelle) qui est le signe zodiacal du mois de mars. Donc il faut comprendre "mars fils de "pillione" (le Bélier du Zodiaque), plutôt que de Minchjone" (gros zizi), même si cette dernière allégation est plus amusante.